Première action d’accompagnement : La co-construction des modalités de fonctionnement
Passer du « il faut correspondre »
aux critères demandés au « j’ai envie de correspondre » aux critères demandés pour obtenir mon permis de
résidence, est déjà un grand pas.
En effet, d’un côté vous aurez l’obligation de remplir des critères qui détermineront votre futur statut de résident/résidente et d’un autre côté vous aurez peut-être des moments de découragement qui s’opposeront à votre envie de devenir expatrié/expatriée, que ce soit au début de votre démarche ou en cours de constitution de votre dossier.
Pour les personnes ne partageant pas obligatoirement les mêmes représentations à propos d’une même notion, il se pourrait que la communication verbale soit moins fluide que vous ne le supposiez au commencement de votre prise de contactLa co-construction des modalités de fonctionnement sera le pilier de la qualité de vos échanges avec vos interlocuteurs quels qu’il soient (ex. : les membres de votre Gestoria, les représentants institutionnels, le personnel de votre future banque, un consultant en gestion de projet ou gestion sociale, etc…)[MRG]
Deuxième action d’accompagnement : Mise en oeuvre de journaux d'attention
Pour sortir de modes d’interprétations
et jugements hâtifs il va falloir prendre en considération vos propres besoins
et trouver de nouvelles façons d’interagir pour vous adapter aux besoins des
autres :
· Vous sentirez-vous bien écoutés, bien compris ?
· N’aurez-vous pas l’impression d’avoir
également une attente comportementale de vos interlocuteurs, différente de
celle que vous attentiez ?
L’écoute, le respect et la bienveillance ne sont pas toujours aussi faciles à appliquer en période de changement. De légères perturbations dans votre quotidien et dans vos modes de communications sont à prévoir.
Le stress, l’anxiété, les incompréhensions et des points-de-vue différents peuvent interférer dans la manière de communiquer au risque d’ébranler la confiance envers vos interlocuteurs. (...)
Vous faire accompagner dans votre projet de changement de vie, c’est aussi faire en sorte que vous ne soyiez pas uniquement focalisés sur ce qui ne vous a pas convenu au cours d’une journée proprement dite.
Ce type de pratique a été mesuré à plusieurs reprises
dans le cadre de recherches en psychologie et ont mis en évidence son
efficacité pour une amélioration du bien-être à court et à moyen terme.
En effet, Robert EMMONS de l’université Davis en Californie et Michael Mc CULLOUGH de l’université de MIAMI, deux précurseurs de la recherche sur la gratitude au niveau mondial, ont montré que les effets de deux semaines de pratique quotidienne apportaient des bénéfices en termes d’optimisme, de vitalité et de bien-être jusqu’à six mois après[1] ».
Les recherches ont également montré que cette pratique permettait d’augmenter sa capacité à savourer les évènements positifs du quotidien (BRYANT, 1989, 2003).
En se remémorant un évènement le soir, vous pouvez prendre également du temps pour savourer ‘à nouveau’ les émotions positives associées à un souvenir.[2] (...)
Chacun/chacune, dans son quotidien, est distrait par ses
responsabilités, ses objectifs, ses préoccupations surtout dans le cadre d’un
projet de changement de vie, ce qui empêche souvent de profiter de moments qui
auraient pu être identifiés comme « agréables ».
A l’identique de nos pensées, l’attention s’oriente naturellement vers les évènements négatifs. Pourquoi ?
Tout simplement parce que « ce processus d’alerte adaptatif a permis à notre espèce de survivre pendant des millénaires en faisant face aux dangers immédiats ».
Dans notre société actuelle, ce mode d’attention et d’hypervigilance n’est pas adapté à toutes les situations que vous rencontrez (ce qui n’implique pas un risque immédiat pour votre survie) et il invite vos pensées négatives à proliférer.
2ème action :Celle d’un accompagnement « sur mesure » pour une mise en œuvre de « journaux d’attention ».
Ceux-ci peuvent aider à sortir des modes d’interprétations négatives et de jugements hâtifs. Ils aident à ne pas se laisser entraîner dans ses pensées négatives qui pourront polluer votre communication avec vos nouveaux interlocuteurs alors que ces derniers mettront tout en œuvre pour vous satisfaire. [MRG]
Troisième action d’accompagnement : Amorcer un début de prise de conscience de vos "forces disponibles" (...)
Il s’agit de prendre conscience de ses forces et de les utiliser d’une manière nouvelle (Les forces sont des ressources personnelles qui contribuent au bien-être individuel et collectif).[1]
Une liste de 24 « forces » utilisée dans le
programme CARE a été identifiée suite à une étude à grande échelle menée dans
une cinquantaine de pays afin d’identifier les forces socialement reconnues et
valorisées dans différentes cultures (PETERSON & SELIGMAN, 2004).
À ce titre, elles sont considérées comme universelles (DAHLSGAAR, PETERSON et SELIGMAN, 2005 ; PARK, PETERSON, & SELIGMAN, 2006).
Saviez-vous qu’identifier et utiliser vos forces permet aussi de faire diminuer l’anxiété et l’humeur dépressive et fait augmenter vos capacités de résilience face à l’adversité des situations ? (Reprise de l’affirmation de FREDRICKSON, TUGADE, WAUGH, & LARKIN, 2003).
De plus, si cette utilisation est faite de manière optimale et variée, elle participe également à l’épanouissement et à une meilleure satisfaction de vie (FREIDLIN, LITTMAN-OVADIA et NIEMEC, 2017)
(...) Les comportements intentionnels et volontaires constituent également un moyen d’agir sur les situations plutôt que de réagir de manière impulsive face à ces dernières.
Il est important de préciser
que dans le programme CARE, les participants font l’expérience de l’identification,
la conscientisation et l’utilisation de leurs forces.
Ce chemin implique plusieurs étapes qui se réalisent en séance ainsi qu’en dehors des séances, d’où un engagement dans sa pratique.
3ème action :
Un accompagnement « sur mesure » pour amorcer un début de prise de conscience pour être plus lucide à propos de ses « forces disponibles » afin de les utiliser d’une manière nouvelle.
Cette pratique se déroule en plusieurs étapes pour identifier, reconnaître et utiliser vos forces, voire à repérer les forces d’autrui lors de séances individuelles, en couple ou de groupe. [MRG]
[2] Rebecca SHANKLAND, Jean-Paul DURAND, Marine PAUCSIK, Llios KOTSOU, Christophe ANDRÉ : Mettre en œuvre un programme de psychologie positive. Les ateliers du praticien. Éd. DUNOD, 2021.